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vendredi, 21 octobre 2005

Acquisition de 10 nouvelles images à la BNF

La Collection des Estampes et Photographies de la Bibliothèque Nationale de France (site Richelieu) recèle de vrais trésors. Elle renferme une impressionnante quantité d'illustrations qui ravirait toute personne cherchant à se constituer une iconographie sur n'importe quel sujet.

En ce qui me concerne, je m'étais rendu à la BNF pour consulter la série topographique, dont les images sont classées par lieu géographique et consultables sur microfilm. Il existe une quinzaine d'images directement reliées à la rue Visconti. Celles-ci sont souvent en relation avec la maison de Racine : les images illustrent le debat qui à eu lieu la fin du 19e et au debut du 20e : on y voit le 13, le 21 et le 24 présentés tour a tour comme "la maison de Racine"... Cela mérite que je fasse une galerie d'images consacrée "aux" maisons de Racine dans la page "Où est mort Racine" de la rubrique "Mysteres".

2516908_L07.JPG Détail d'un daguerréotype datant de 1875 environ et représentant la cour du 13, rue Visconti, la "Maison de Racine" dit la legende, avec, à droite des personnages, l'un des deux fameux ceps de vigne.

La totalite des gravures et 3 des photos sont issues de la collection Blondel, donnée a la BNF en 1924. Blondel a récolté énormement de données sur les rues de Paris, mais il n'a rien documenté. Ainsi, on ne sait pas dire d'où proviennent ces gravures (journaux, revues, livres ?), ni à quelles dates elles ont ete réalisées. On en est réduit à se baser sur des détails de l'image : la présence, par exemple, de la plaque commémorative de la mort de Racine dans l'entrée du 21, rue Visconti permet de dater l'image entre 1855 et 1914...

ImageA.jpg Gravure représentant l'entree du 21, rue Visconti, présentée comme la maison de Racine.

Les photos de la collection Blondel ne sont que rarement des tirages originaux. Ce sont souvent des images découpées dans des revues ou dans des livres : la qualité des clichés est donc assez moyenne.

Je suis donc alle retirer aujourd'hui les 10 images commandées. J'avais demandé des reproductions numeriques pour les photos (qualité optimale mais 20 euros HT par image) et sur diapositives pour les gravures (pour faire des économies : 8 euros HT par image...). Malheureusement, apres avoir scanné les diapositives, je me suis apercu que les images manquaient de netteté, sans que je puisse dire si ce sont les clichés originaux ou la phase de scan qui est en cause... La qualité des réproductions des gravures laisse donc un peu à desirer.

samedi, 15 octobre 2005

Immersion aux Archives de Paris

J'avais découvert les Archives de Paris fin août : on m'y avait envoyé pour consulter le "sommier foncier" contenant la liste de chaque immeuble de la rue avec le detail des mutations de propriété. A l'époque, j'avais survolé ce sommier sans bien en comprendre l'interêt, et j'avais decouvert la collection de photographies de l'UPF (voir billet precedent).

AdP_SF.jpg Le sommier foncier est constitué de grands cahiers manuscrits qui décrivent les transactions de chaque immeuble pour la période allant du début du 19e au debut du 20e siècle.

Quelques recherches plus tard, il s'est avéré que le sommier foncier donne des marques fiables dans l'histoire de chaque immeuble, un point de départ pour remonter dans le temps, en particulier à partir des noms de notaires qui y figurent pour chaque transaction.

AdP_RV.jpgRelevé d'architecte des facades des immeubles impairs pour tester l'insertion des bâtiments nouveaux du 13 et du 15 (colorié par moi).

Je suis donc retourné aux Archives de Paris mardi pour reproduire soigneusement le sommier et explorer d'autres fonds. Ce sont les dossiers de demande de permis de construire qui m'ont le plus appris. On y decouvre, en feuilletant les épais dossiers que chaque demande est âprement discutée et argumentée, toujours refusée dans un premier temps et souvent accordée après plusieurs années. Ces dossiers datent pour la plupart de la fin des annees 60 et ils dépeignent une rue oubliée : lèpreuse, sale, pleine d'immeubles insalubres, avec des corps de batiment sur le point de s'effondrer et des étayages partout (ou presque) !

AdP_13.JPGVue de la rue en 1972. Au premier plan à gauche de l'image, les palissades cachent le trou forme par la demolition du 13. L'immeuble du 15, lui, est encore debout mais est soutenu par un étai qui prend appui sur l'immeuble d'en face.

L'immeuble du 8 et du 13 ont été en effet démolis, mais des étais maintiennent le 11 et le 15 et le numero 21 est soutenu sur deux cotes, complètement destabilisé par la démolition du 23....

AdP_23.JPG Vue du 23, rue Visconti en 1966. La photo est prise depuis le 2e ou 3e étage du 24. A gauche de l'image, on reconnait le bord du 21, rue Visconti. En bas a droite, on voit la terrasse du 24, celle qui est juste au dessus de la plaque commemorant la mort de Racine. Le 23 était alors constitué d'un corps de batiment d'un niveau le long de la rue et d'ateliers vétustes (le plancher du grenier était a moitié effondre).

Au détour d'une demande de permis de construire pour le 11, j'ai aussi découvert qu'il existait dans les annees 60 un projet de création d'un jardin public réunissant les jardins privés de l'ilot sud de la rue... Un second projet consistait à démolir tous les immeubles du côté impair pour que soit créé une gigantesque annexe des Beaux-Arts comprenant de nombreux ateliers et la cantine de l'école... Le projet a été abandonné d'une part parce que plusieurs départements de l'école ont été décentralisés en province ou en banlieue et d'autre part par les événements de mai 68.

Ces documents et ces nouvelles informations me font reflechir a l'opportunite de creer une page sur l'histoire récente de la rue...

Acquisition de 7 clichés des Archives de Paris

J'ai acheté mardi dernier 7 reproductions de clichés pris en 1914 par l'UPF (Union Photographique Francaise) dans la rue Visconti. Le fonds de l'UPF est en partie géré par les Archives de Paris, et il contient plusieurs centaines de cliches pris pour rendre compte des immeubles insalubres et/ou devant être demolis.

UPF_A_r.JPGFacade de l'immeuble du 17-19 rue Visconti en 1914 (detail).

La rue Visconti est concernée surtout du fait du prolongement de la rue de Rennes qui devait faire disparaitre toute la rue côté rue de Seine. Ainsi, les 7 clichés concernent les immeubles du 8, 10, 12, 13, 14, 15, 16, 17 et 19.

UPF_B_r.JPG Restaurant a l'angle que formait l'ancien batiment du 15 et le 17, rue Visconti (detail).

Ces clichés complètent parfaitement les photos prises par Atget et Pottier à peu près à la même époque (voir la galerie Photo dans "La rue en decor"). Ces clichés seront aussi insérés dans les pages des immeubles correspondants.

vendredi, 7 octobre 2005

Exploration d'un nouveau fonds a la BHVP

Grâce à l'aide d'une bibliothécaire de la BHVP, j'ai pu explorer un fonds que je ne connaissais pas : il contient des revues de presses datant de 1850 a 1920 à peu près. Comme le fonds est classé par thèmes, j'ai pu consulter les dossiers de la rue de Rennes et de la rue Visconti, et donc "revivre" les polémiques qui se sont succédées pendant 60 ans sur la façon dont on devait prolonger la rue de Rennes. C'est en fait la perspective de devoir construire un nouveau pont entre le Pont-Neuf et le pont des Arts qui a coulé le projet. A retrouver dans la page "On l'a echappe belle" de la rubrique Histoire.

Gravure_Pont_en_X.JPGUn des projets les plus sérieux consistait a construire un pont en X pour joindre la rue de Rennes prolongée aux guichets du Louvre.

Projet_Saint_Pere.JPGUn projet un peu fantaisiste de pont a la pointe de l'ile de la Cité reprenant l'esthetique du Moyen-Age : c'est précisement ce genre de pont dont aucun intellectuel ne voulait !

Decryptage d'écriture ancienne

J'ai passé environ 3 h mardi dernier avec Yoann Brault du service de la topographie historique de Paris, aux Archives Nationales, à apprendre à lire les écritures anciennes des documents que j'ai reproduits la semaine dernière. Pour information, le texte que je n'avais pas reussi à transcrire correctement (voir le billet) était le suivant :

''Par devant les conseillers du roy, Notaires au Chastelet de Paris, soussignes ; fut present Jean moreau sergent a verge [sic pour designer le type d'arme du sergent] au Chastelet de Paris y demeurant rue aux ours paroisse St Leu et au nom comme procureur de Jean de lamotte escuyer seigneur et patron de Bosg de luy fonde de procuration specialle a l'effes des presentes passe pardevant Poudreau et Morice notaires a Rouen le vingt six juillet dernier appartenant audits notaires soussignes en original demeure annexe a la minute des presentes apres avoir ete paraffe Vavidus''

Le terme "vavidus" n'a pas pu être compris ou lu correctement.

mardi, 4 octobre 2005

Nouvelle acquisition : Constant Le Breton, Un peintre dans le siècle

Nouvelle acquisition de RueVisconti.com : la biographie de Constant Le Breton par son fils Jean-Marie. Constant Le Breton (1895-1985) fut un peintre graveur qui vécut au 21, rue Visconti jusqu'à sa mort. Il a laissé de très belles peintures, pleines de sensibilité et des bois gravés d'une poésie envoutante. Quelques uns de ses bois gravés sont sur le site, à la page "La rue dessinee".

Livre_r.jpg

dimanche, 2 octobre 2005

Plongee aux Archives Nationales

Je me suis rendu vendredi aux Archives Nationales à Paris pour effectuer quelques recherches. J'avais tout d'abord repéré avec Yoann Brault, mon correspondant du CARAN, les cotes de deux "cartons" concernant la rue Visconti, et j'en avais rajouté une trouvée dans un article de la Commission du Vieux Paris et qui faisait allusion a un "magnifique plan teinte sur parchemin" datant de 1663.

J'ai donc commencé ma visite par le secretariat pour acheter un laisser-passer, puis par le vestiaire ou l'on doit laisser tout sac, enveloppe, boite, stylos (on n'a droit qu'a un crayon papier) et ne prendre que l'essentiel. Dans la salle de lecture, j'ai été guidé pour commander mes documents. Je l'ignorais, mais il faut 1h30 d'attente entre la commande et la livraison des cartons ! J'en ai profité pour déjeuner et réserver une table pour reproduire les documents. Malheureusement, il ne restait qu'un petit creneau à l'heure même où je devais recevoir mes cartons... Le coin photo se résume à deux petites tables avec 3 éclairages halogènes de bureau et seules deux personnes peuvent l'utiliser a la fois...

Heureusement, la gentillesse et l'amabilite du personnel m'ont permis de prendre mon mal en patience. Mes cartons sont arrivés avec un peu de retard. Les lecteurs ne sont autorisés à en consulter qu'un a la fois. Dans le premier que j'ai pris j'ai trouvé un petit dossier sur la rue des Marais, contenant des actes de vente ou des actes de procuration datant de la fin du 17e siècle et du debut du suivant. J'ai pu profiter de mon créneau horaire pour reproduire tout le dossier, dans l'espoir de le déchiffer.

ANecriture.JPGExtrait du dossier copié, datant de 1698. L'écriture y est difficilement explicite pour moi.

J'ai essayé de lire le dossier mais la difficulté est triple. Tout d'abord, il y a plusieurs types d'ecritures : compactes, en lasso... Ensuite, on dirait qu'a la fin du 17e siecle, les lettres etaient remplacées par d'autres : le "e" ressemble a un "a", le "r" a un "v", le "C" a un "T" et le "p" a un "µ". Enfin, même lorsque je réussis à lire un passage, je n'en comprends pas toujours le sens. Il va clairement me falloir trouver de l'aide !

ANdechiffrage.jpgExemple un peu extrême d'une tentative de déchiffrage d'un texte datant de 1678. MS Word n'est pas content.

J'ai poursuivi par le second carton, mais je n'y ai rien trouvé. Il contenait des centaines de fiches de notaire, mais n'étant pas en mesure de les lire rapidement pour identifier la rue concernée, je me suis contenté de passer en revue chaque feuillet. Enfin, j'ai terminé par le carton cité dans l'article de 1921 par M. L. Tesson. J'ai eu le plaisir d'y trouver plusieurs plans, dont celui cité par l'auteur. C'est un plan maladroitement plié en 6, supposé représenter la censive de l'Universite donc le petit Pre-aux-Clercs et le grand. Il n'apporte pas beaucoup d'information. Tout juste voit-on la rue qui nous interesse orthographiée "rue des Marests", ainsi qu'un curieux.rétrecissement de la rue Bonaparte (rue des Petits Augustins ou Petite rue de Seyne comme cela est marqué sur la plan) au niveau de la rue Visconti. Cependant, l'âge du plan, 342 ans, le rend à lui seul vénérable !

ANparch.JPGExtrait du plan sur parchemin date du 15 novembre 1663. On y voit la rue des Marests, la rue de Seyne et la Petite rue de Seyne. C'est la premiere fois que je vois cette appellation pour la rue Bonaparte, généralement appelée à cette époque rue des Petits Augustins.

Il m'a fallu un peu jouer des coudes pour réussir à photographier le plan, le "studio" étant occupé. J'ai profité de la gentillesse d'un lecteur qui à partagé sa table et sa lampe avec moi...

Il est clair qu'il me faudra revenir aux Archives Nationales pour discuter avec Yoann Brault et essayer de lire avec lui certains des documents que je comprenne comment bien les exploiter.

samedi, 1 octobre 2005

Fonds Cartographiques de la BHVP

Pour la nième fois, je me suis rendu lundi dernier la BHVP pour explorer leur fonds cartographique. J'ai été très surpris de constater à quel point il est riche. On y trouve des plans très anciens copies ou authentiques (censive de l'Universite dans le Faubourg St Germain date de 1753 par exemple), des plans d'architecte très détaillés (projets d'élargissement de la rue Visconti, plan du rez-de-chaussée de l'hotel de la Rochefoucault...) mais aussi plusieurs plans qui, semble-t-il, représentent des projets d'aménagement du quartier à différentes époques. J'ai relevé en tout plus d'une trentaine de références.

Le nombre maximum de document qu'un lecteur peut commander par jour a la BHVP est de 5. J'ai donc du négocier ferme pour en commander une douzaine d'un coup, pour le surlendemain, histoire de les reproduire.

Je me suis donc installé mercredi dans le studio que j'avais réservé pour deux heures et demi, mais qui était sens dessus-dessous et plein de poussières suite aux réparations consécutives à la fuite d'eau de la semaine passée (voir les articles précédents).

Setup.JPGMontage pour la reproduction des documents. La BHVP propose ce petit studio avec un éclairage suffisant pour mes recherches mais inadapté pour des reproductions de qualité. L'un des néons a une teinte bleuté l'autre plutôt rose...

J'ai eu beaucoup de peine a reproduire les plans car leur grande dimension d'une part rend la mise au point de l'appareil difficile et d'autre part, oblige à segmenter la prise de vue : il faut ensuite reconstituer sur ordinateur la planche entiere. Le resultat est souvent exploitable mais peu esthetique.

J'ai par contre eu la joie de voir, enfin, le fameux projet de prolongement de la rue de Rennes dont je n'avais jusqu'a present que pu esquisser les contours par tatonnement (voir la page "On l'a echappe belle" dans la rubrique Histoire).

Projet_Haussmann.JPG__Le projet de prolongement de la rue de Rennes en 1902. On voit au bas de l'image l'église Saint-Germain-des-Prés et en haut, la rive de la Seine avec le Palais de l'Institut. La rue Visconti est à peu près au centre de l'image. Si le projet avait abouti, la rue Visconti aurait été amputée de la moitié de sa longueur vers la rue de Seine. Quel massacre ! Le projet est resté d'actualité jusque dans les années 20, et je ne sais pas encore pour quelle raison il a été abandonné.__

J'ai pris en tout environ 400 clichés cet après-midi là. Je me rends bien compte désormais que la reproduction de qualité de documents divers est un metier, et que je n'arriverai pas tout seul à un résultat professionnel. Cela dit, il me reste encore une vingtaine de plans à commander et à reproduire pour m'entrainer !

mardi, 27 septembre 2005

Bibliothèque Nationale, visite d'exploration

Pour la premiere fois, je me suis rendu aujourd'hui à la Bibliothèque Nationale de France, rue de Richelieu. J'ai obtenu sans difficulté une accreditation qui m'a permis de visiter rapidement le département des Cartes et des Plans ainsi que le cabinet des Estampes et Photographies.

BNFp.JPG

J'ai trouvé dans ce dernier une série d'images très intéressantes du quartier Saint- Germain-des-Prés, dont quelques unes concernent la rue Visconti. Contrairement a la BHVP, la reproduction n'est ici ni libre ni gratuite. J'ai donc commandé la reproduction de 10 gravures et photos de la rue.

En voici ici deux extraits (imprimés a partir des microfilms) qui permettent de continuer le feuilleton des gravures de la maison du 13. Tout d'abord cette gravure, par rapport aux deux precedentes (voir les billets anterieurs), "zoome" encore un peu sur le pied de vigne dit "de Racine", tout à côté du porche, côté cour.

13_rue_Visconti.jpgGravure de la cour du 13, rue Visconti, toujours signe Clerget...

Puis voici une petite surprise : une photo dont la légende nous dit qu'il s'agit de la maison de Racine, entre le 24 rue Visconti et la rue Bonaparte... Sans commentaire !

13_rue_Viscontip.jpgLa maison de Racine. Cette photo me rappelle quelque chose !

L'exploration du département des Cartes et des Plans m'a surtout permis de mesurer la richesse des fonds disponibles, mais je n'ai rien trouvé de véritablement nouveau sur la rue : les plans concernent le monde entier, et les plans sur Paris concernent généralement la ville et non les quartiers dans le détail. J'ai consulté les reproductions de cartes anciennes qui ne nous apprennent rien qu'on ne sache deja. Les fonds cartographiques de la BHVP sont en fait beaucoup plus pertinents par rapport a mes recherches.

dimanche, 25 septembre 2005

Porte du 13, rue Visconti

En passant en revue les photographies anciennes reproduites jeudi dernier a la BHVP, mon oeil a été attiré par une forme familière sur une photo de l'entrée de l'ancienne maison du 13, rue Visconti. Cette maison a été démolie au cours de la deuxième moitié du 20e siècle et remplacée par le bâtiment moderne de la Résidence Visconti, construit en retrait de quelques mètres par rapport a la chaussee.

13_RV_1910_Atget_a.JPGEntrée du 13, rue Visconti par Eugene Atget en 1910.

Ainsi, en y regardant de plus pres, le porche ressemble a s'y meprendre a un autre...

Porte_du_13_en_1910.JPGDétail de la même photo avec correction de perspective.

Porte_du_13.JPGPorte d'entree de la Residence Visconti, aujourd'hui.

Il semblerait donc que la porte du bâtiment d'origine ait été conservée et réutilisée pour équiper le nouveau bâtiment de la Résidence Visconti (à moins qu'elle ait seulement servi de modèle) ! Il s'agirait donc de l'unique vestige de la maison qui abritait les fameuses "vignes de Racine" et que l'on a longtemps pris pour l'ultime demeure du poète.

Apres avoir comparé les photos d'Atget sur l'ancienne maison du 15, rue Visconti et la nouvelle (la Creche), il semble possible que la porte d'entrée ait été également conservée pour ce batiment.

jeudi, 22 septembre 2005

Collections photographiques de la BHVP

Je suis retourné aujourd'hui à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris pour reproduire les 37 clichés dont j'avais repéré les cotes, et qui ont pour sujet la rue Visconti. La collection compte une vingtaine de clichés de Atget pris en 1910 et une demi-douzaine de Pottier prises en 1914. Deux photos datent de 1885-87.

BHVP5.JPG La rue pavoisée le 14 juillet 1887 par H. Blancard.

La prise de vue a dure deux heures pendant lesquelles j'ai utilisé pour la première fois un dispositif de prise de vue constitue d'un appareil photo numérique qui m'a été prêté, vissé sur une colonne a la verticale de la table. L'appareil photo est relié par un cable USB à mon ordinateur portable qui pilote la prise de vue à distance. Cela a pour avantage de ne pas avoir a gérer la taille de la carte mémoire de l'appareil : les photos sont directement transférées sur le disque dur.

BHVP7.JPG Fenêtre du 4, rue Visconti en 1903, cliché de l'Union Photographique Francaise.

J'ai donc forcement tatonné un peu pour prendre des clichés de la meilleure qualité. En particulier, j'ai commencé la prise de vue avec le réglage "tugstene" alors que l'éclairage est au néon. J'ai donc continué en réglage "fluorescent". A la fin de la prise de vue, j'ai remarqué qu'un petit autocollant indiquait que l'eclairage était équilibré pour être équivalent "lumière du jour". J'ai donc dû recommencer presque toutes les photos avec le bon réglage. J'ai, au résultat, des réproductions d'un même tirage avec une dominante bleue, jaune ou sepia...

J'ai aussi subi une coupure de courant de 30 minutes dans le studio photo de la BHVP, provoquée par une fuite d'eau au pied de la table et qui innondait les réserves de la bibliothèque. Ca ne s'invente pas. Heureusement, j'ai pu poursuivre ma prise de vue avec l'éclairage ambiant, l'appareil corrigeant automatiquement le défaut d'éclairage.

BHVP6.JPG Intérieur de la cour du 4, rue Visconti, par Eugène Atget en 1910.

Vous pourrez bientôt retrouver l'ensemble de ces clichés dans les rubriques "La rue en décor --> Photos" et "les immeubles de la rue".

mardi, 20 septembre 2005

RueVisconti.com numero 1 !

Sans aucun référencement spécifique, le site RueVisconti.com arrive en tête des 77 400 réponses a la requête rue Visconti sur Google... Chouette !

Googler.jpg

dimanche, 18 septembre 2005

L'association Calligraphis ouvre ses portes

A l'occasion des journées du patrimoine, l'association Calligraphis ouvrait ses portes durant tout le week-end.

L'association selon la loi de 1901, creee en l'an 2000 est installée au 16, rue Visconti, dans un joli local au rez-de-chaussee de la demeure d'Adrienne Lecouvreur.

Callig1.JPG Le local de l'association Calligraphis, 16, rue Visconti.

Mr Edouard, secrétaire général de l'association, explique que Calligraphis a été créée dans le but de faire connaître cette specialité méconnue de l'art. En regroupant en un seul lieu les trois formes de calligraphie, latine, persane et extrême orientale, l'association souhaite aussi provoquer un mélange enrichissant des cultures du monde. Quatre professeurs de calligraphie se partagent le local pour y dispenser leur enseignement.

Callig2.JPG Mr Abdollah Kiaie, professeur de calligraphie persane.

L'association propose a ses élèves un large choix de cours et de stages permettant d'aborder toutes les calligraphies selon plusieurs approches et selon leur niveaux.

Andree Duhard, élève a l'association depuis deux ans, y a trouve une forme de sérénité : "La pratique de la calligraphie est pour moi une recherche de concentration, d'équilibre. C'est aussi une facon de vivre une experience en relation avec la beauté". Elle ajoute que les cours lui permettent de déconnecter de l'agitation exterieure et de rentrer en contact avec d'autres personnes. L'aspect historique de cet art compte finalement peu pour Andrée : la calligraphie est atemporelle et eternelle. Pour en savoir plus sur l'association : www.calligraphie.com

samedi, 17 septembre 2005

La maison de Racine

En recherchant des références complémentaires sur la polémique portant sur le lieu de la dernière demeure de Racine, je suis tombé sur une gravure datant de 1890, issue de l'Album sur Jean Racine de Paul Mesnard. La gravure représente (et c'est explicitement dit dans le texte) la maison du 13 rue Visconti dans son état actuel. Il s'agit de la même maison que celle de la gravure photographiée à la BHVP, c'était donc bien celle du 13...

Maison_du_13.jpg

jeudi, 15 septembre 2005

Cinquième étape à la BHVP : fin de la collecte des articles

J'ai terminé aujourd'hui la première phase de mon travail a la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP). Le premier jour, j'avais relevé 28 références d'articles traitant de près ou de loin de la rue Visconti. Cinq visites plus tard, j'ai pu tous les consulter, et pour la plupart, les photographier. Le travail de dépouillement est deja entamé et continue.

13_rue_Visconti.jpg

La maison de Racine rue des Marais, dans un article paru en 1887. L'auteur ne se mouille pas et ne dit pas à quelle adresse est cet immeuble. A l'époque, le 21 et le 13 se disputent l'honneur. Or cette gravure ne represente pas, c'est certain, l'immeuble du 21... Il s'agit donc soit du 13, soit d'une maison sortie tout droit de l'imagination de l'artiste.

Il me reste encore trois domaines à explorer à la BHVP :

  1. Commander et reproduire les 38 clichés anciens de la rue Visconti,
  2. finir d'explorer le departement des cartes,
  3. et enfin, profiter de la collection de livres sur l'histoire de Paris et des rues, que je n'ai fait qu'entrevoir jusqu'a present.

mardi, 13 septembre 2005

Troisième et quatrième visites à la BHVP

Je continue à découvrir le fonctionnement de la BHVP. Hier, je me suis apercu que les photocopies et photographies n'étaient pas permises le lundi a cause du manque personnel pour accompagner les usagers... Pourtant, personne ne m'a accompagne les autres jours, quand les photographies étaient autorisées. "Oui, mais ce n'est pas normal". Bon... J'ai ravalé ma contrariété et j'ai consulté quelques articles que j'avais commandés et recopié la main les passages qui m'intéressaient.

BHVP4.JPG

Aujourd'hui, j'ai pu commander et consulter 6 articles, le maximum autorisé, et j'ai pu prendre autant de photos que desiré, malgré le fait que quelqu'un avait réservé le studio pour tout l'apres-midi (dans ce cas, pas de photographie possible) mais il n'est pas venu. Ainsi, j'ai commencé à compiler l'ensemble des données collectées jusqu'à présent.

Une grande quantité d'articles sont consacrés à la maison où est mort Racine. La moitié environ affirment qu'il est mort au 13 de la rue, l'autre au 21, et de décrire dans le moindre detail l'hôtel de Rannes et les étages occupés par l'ecrivain. Curieusement, aucun n'est consacré au 24, où est la plaque aujourd'hui...

Il me semble que cette recherche d'un siècle et demi sur l'identité de la dernière demeure de Racine pourrait motiver une page dans le site.

Je suis tombé par hasard (il faut le faire !) sur cette publicite vantant le charme de l'immeuble du 23, "Le Visconti", tout juste achevé, semble-t-il, dans une rue "calme et fraiche, pleine de souvenir"... Cette publicité est parue dans la revue Connaissance des Arts d'octobre 1968.

BHVP3.JPG Publicité datant de 1968. On y voit le 23, encadré par les sévères 21 et 25.

lundi, 12 septembre 2005

Seconde halte à la BHVP

Je me suis rendu a la BHVP vendredi dernier pour commencer à consulter les articles dont j'avais selectionné les références. Une fois sur place, la mise en route a été longue.

Tout d'abord, ayant moins de deux heures à passer sur place, je me suis renseigné sur le mode de commande des articles ou ouvrages aux magasiniers. J'ai donc appris que l'on devait compter une demi heure entre la commande et la livraison des documents. Comme les commandes sont prises toute les demi heures aussi, je pouvais donc avoir jusqu'a une heure d'attente. Heureusement, la conservatrice m'a signalé qu'un certain nombre de mes references étaient en libre accès.

Banco, donc, pour commencer la consultation par là. J'ai identifié en premier lieu la collection des proces-verbaux de la Commission du Vieux Paris, mais je n'ai pu trouver que 3 des 6 articles que je cherchais.

Mon second objectif etait de copier ces documents. Or, un panonceau laconique annoncait "La photocopie est suspendue". Le personnel n'était en effet pas encore au complet, en cette fin de periode estivale, pour accompagner les usagers. J'ai vu une étudiante fondre en larme devant la rigidité d'un magasinier a cet egard : elle devait absolument copier des documents pour son memoire et n'avait pas le temps d'attendre que tout le monde soit rentré de vacances... Elle a heureusement trouvé un arrangement grâce a la bonne volonté d'une bibliothecaire.

En ce qui me concerne, je ne souhaitais pas user des larmes, d'autant que je n'avais pas de memoire à rendre a qui que ce soit et j'ai donc opté pour la photographie numérique. Pour ce faire, j'ai d'abord demandé l'autorisation à la "présidente de salle" qui me l'a donnée sans difficulté, mais on ne peut faire les photos que dans le studio prévu a cet effet. Or, le studio était occupé par une équipe de deux personnes qui avaient prévu une bonne heure et demi de travail avant de libérer la piece. Je suis retourné voir la presidente de salle qui est venue avec moi dans le studio et qui a negocié ma présence aux côtés de l'équipe qui avait réservé la pièce.

J'ai pu donc prendre les livres que j'avais sortis des rayonnages et commencer une série de clichés un peu acrobatiques, en posant les livres ouverts, sur une chaise placée à côté de la fenêtre (je ne devais pas utiliser de flash pour ne pas perturber les autres, cela aussi avait ete negocié...). Au bout d'une demi heure et un demi litre de sueur, j'avais pris 60 cliches.

BHVP2.JPG

Adrienne Lecouvreur dans un article photographié à la BHVP

Cela étant, les articles que j'ai copiés sont riches en informations originales et méritaient l'effort fourni...

jeudi, 8 septembre 2005

Bibliotheque Historique de la Ville de Paris (BHVP) , une visite de repérage

Apres m'être casse les dents ce matin devant la porte de la Salle de Lecture de la Bibliotheque Historique de la Ville de Paris (BHVP), ouverte uniquement a partir de 13 h depuis 1 an et demi pour cause d'informatisation de leurs fonds, je n'ai pu passer que deux heures cet après midi a explorer rapidement ce que ce lieu pouvait m'offrir.

Sur la mezzanine, j'ai recherché puis consciencieusement noté les références de 26 articles parus dans diverses revues en un siècle et traitant de près ou de loin de la rue Visconti. Une grande partie de ces articles traitent de la question de l'identification de la maison où mourut Racine.

Je reviendrai à la BHVP pour sortir ces articles. Il faut environ une demi heure d'attente entre la demande du document et la mise a disposition. Je ne suis pas sûr d'ailleurs que je sois autorisé a demander les 26 références d'un coup. La plupart des bibliothèques n'autorisent que 3 ou 5 documents par jour ou par demi journee...

Dans la salle des cartes, j'ai trouvé les références de 38 clichés anciens de la rue, la plupart ayant pour auteurs Atget et Pottier. Curieusement, une dizaine de ces clichés concernent l'hôtel de Ranes (la maison du 21, rue Visconti). Le delais de mise a disposition des clichés est de 48 h. Ils peuvent ensuite etre reproduits par les soins du lecteur, avec son materiel...

Enfin, rattrapé par le temps, je n'ai pu que survoler les fonds cartographiques, riches et intéressants, semble-t-il. J'en ai profité pour essayer de photographier certain de ces plans en macro, afin de juger du resultat, assez moyen en fait...

Voici un extrait d'une photo d'un plan dit "archéologique" du quartier sur lequel on voit en bas de l'image l'Abbaye Saint-Germain-des-Pres dans son enceinte, gauche, la Petite Seine (sur le trace de l'actuelle rue Bonaparte) qui alimentait en eau les douves de l'Abbaye. J'ai surligne en orange la fameuse parcelle du petit Pre-aux-Clercs que l'Abbaye a donne a l'Universite en 1368. La rue des Marais est ainsi a cheval sur le terrain de l'Université et celui de l'Abbaye. Sur le cliche original (non reduit) on y voit aussi le nom des proprietaires des immeubles a differentes epoques.

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Je pense que plusieurs autres visites a la BHVP seront necessaires pour dépouiller l'ensemble des références trouvées et pour explorer a fond leurs ressources cartographiques.

mardi, 6 septembre 2005

Premier rendez-vous aux Archives Nationales

J'ai effectué aujourd'hui ma première visite aux Archives Nationales. D'apres ce que j'ai pu y apprendre, il y en aura d'autres.

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J'avais rendez-vous avec Yoann Brault du Centre de Topographie historique de Paris des Archives Nationales. Il m'a expliqué la liste des fonds disponibles a Paris qui pouraient m'aider dans mes recherches, que ce soit aux Archives Nationales, Archives de Paris, Bibliotheque Historique de la Ville de Paris, ou à la Commission du Vieux Paris.

Les renseignements qu'il m'a donne sont precieux : ils me permettront de conduire les recherches de maniere logique et organisée. La méthodologie qu'il m'a conseillée consiste a démarrer les recherches par le 19e siecle puis a gratter strate par strate vers les époques antérieures. La raison en est simple. Plus on remonte dans le temps, plus imprecises et incompletes se font les archives. En partant du 19eme siecle, on part d'une organisation des bâtiments et d'une numérotation de la rue qui est connue et certaine. Ensuite, par la succession des propriétaires, on peut remonter dans le temps et reconnaitre des parcelles qui ne sont pas localisables autrement que par le nom du proprietaire ou de ses voisins.

Dans un premier temps, des recherches élargies m'ont été conseillées, de manière à prendre acte des recherches qui auraient pu avoir été déjà entreprises. Ensuite, la recherche passera par le fichier du Minutier Central et de la Topographie Parisienne. Ce fichier recueille 100 millions d'actes des notaires parisiens pour la periode allant jusqu'a 1902 et est le point de depart d'une recherche plus détaillée, immeuble par immeuble.

Enfin, j'ai consulté et imprimé toutes les fiches cadastrales du fond Vasserot datant de l'époque napoléonienne, que vous pourrez bientôt retrouver dans les pages "Les immeubles de la rue". En voici un exemple date de 1844.

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lundi, 5 septembre 2005

Premier billet

Voici le premier "article" de cette page Actualités, présentée sous forme de bog.

Le theme de cette rubrique est de raconter l'actualite de la rue, du site "rueVisconti.com" et des recherches effectuées pour enrichir le site et ses archives.

Comme pour un blog, vous pouvez réagir a chaque article publie ici.

Merci de votre interet pour RueVisconti.com !

Le Webmaster.

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