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Le record de frequentation du site au mois de septembre a ete battu : il y a eu au mois d'octobre plus de 3 900 visites, soit une moyenne de 125 visites par jour !

Le site www.rueVisconti.com a recu plus de 3 500 visites au mois de septembre. Il s'agit du record de frequentation depuis le demarrage du site en juin 2005. Cela correspond a une moyenne de pres de 120 visites quotidiennes !

Dans le cadre du 5e Parcours des Mondes a Saint-Germain-des-Pres, la galerie S.L. presentera du 14 septembre au 14 octobre 2006 l'exposition Les Maisons du Vent . Le vernissage aura lieu le mercredi 13 septembre.

Galerie S.L.

3, rue Visconti, Paris 6e

01 43 25 35 25

galeriesl@free.fr

Le site www.RueVisconti.com fait sa pub grâce a Marie-Claude Goinard (galerie du 11, rue Visconti) qui a ajouté à ses cadres d'affichage l'adresse du site. L'adresse apparait clairement et en bonne position à la fois dans sa vitrine et des deux faces de la rue côté rue de Seine ! Un grand merci à elle : le nombre de visites a augmenté significativement depuis !

Vitrine de la galerie Marie-Claude Goinard 11, rue Visconti.

Les references du site www.RueVisconti.com dans celui des Amis de Remy de Gourmont font aussi venir des visiteurs. Les deux sites ont en effet des interets qui se croisent, notamment au sujet de Natalie Barney, grande amie de Gourmont et "vestale" du Temple de l'Amitie, et Henri Jonquieres, Editeur 21 rue Visconti de Remy de Gourmont.

Je me suis rendu compte hier en dressant la liste des locataires de certains immeubles de la rue Visconti au début du 20e siecle que le 7-9, rue Visconti avait compté pres de 50 baux en 1919 !! Je parle bien de 50 baux soit sans doute davantage de locataires !

L'immeuble avait à l'epoque 6 étages et la parcelle fait 306 m². Cela fait une densité de 163 400 habitants au km² au moins ! Plus sérieusement, ces chiffres reflètent probablement une situation plutôt misérable où les gens étaient entassés dans de petites pièces sans confort.

De plus, parmi ces 50 locations, on trouve 12 Veuves (Veuve Couillard, Veuve Delsuc etc), dont la situation financière devait être assez triste.

Je comprends mieux maintenant pourquoi le guide de Rochegude parle de "logements (...) fort vétustes et assez insalubres. (...) Le pittoresque n'est qu'une écorce de luxe qui couvre à peine beaucoup de misère". De même Maurice Berry disait dans les annees 1960 que les immeubles impairs côté rue de Seine étaient "habités de la facon la plus navrante"...

Ceci nous permet de nous rappeler que la rue Visconti a été dans une situation d'insalubrité avancée jusque dans les années 1970 ! Voir pour cela l'article qui traite du mauvais état de la rue : Insalubrite de la rue Visconti

Adolphe Mouron dit A.M. Cassandre nait en 1901 en Ukraine de parents francais. Il suit des cours de peinture, mais dès la fin de son adolescence, il commence a peindre des affiches. Son style, résolument moderne pour l'époque, révolutionne le genre et marque des générations entières. La plupart d'entre nous connait du reste ses plus fameuses affiches, comme celle du Normandie (voir ci-dessous la couverture du livre) ou encore "Du Bo, Du Bon, Dubonnet !". On lui doit aussi le logotype des trois lettres entrelacées de Yves Saint Laurent. Il occupera l'atelier du 19, rue Visconti, dans lequel Constant Le Breton lui succedera. Cassandre se donne la mort en 1968.

Ses affiches sont aujourd'hui unanimement considerées comme des oeuvres d'art et ses plus belles pièces peuvent se négocier jusqu'a 50 000 euros.

A.M. Cassandre, Catalogue de l'exposition a la BNF.

Une nouvelle galerie d'art primitif s'est installée récemment dans la rue au numero 3. L'un des deux propriétaires, Serge le Guennan, travaille dans le milieu de l'art primitif depuis près de 30 ans, mais c'est la première fois qu'il ouvre une galerie. Une première occasion l'avait déja amené a croiser la rue Visconti il y a 25 ans, mais en ce temps là , la rue était trop sinistre, isolée et sale (les commercants l'appelaient à l'époque "la rue de la pisse"...). Heureusement la rue à depuis gagné en prestige, et Serge le Guennan, à la recherche d'un local a profité du depart de son ami d'école, l'éditeur de mobilier, qui vendait sa galerie.

Serge le Guennan, un des deux proprietaires de la galerie.

L'apparition de marchands d'art primitif ne date pas d'hier. Les premieres galeries de ce type sont apparues dans les annees 1940, rue des Beaux-Arts, rue Jacques Callot, rue Guenegaud. A une epoque plus récente, la galerie Noir d'Ivoire fut la première à s'ouvrir rue Visconti, mais c'était déja la deuxième ou troisième génération dans le quartier.

La nouvelle galerie est la troisième dans la rue à se consacrer au vaste domaine de l'art primitif, et comme chacun sait, la concentration, loin de nuire au commerce, attire davantage de clients.

Serge le Guennand est specialisé dans les arts primitifs de l'Asie du Sud-Est, d'Afrique et un peu d'Océanie. A cause de la mutation du marché (de plus en plus de demandes pour des objets de plus en plus rares et chers), il explore depuis l'art Chinois "non classique" des cultures animistes teintées de bouddhisme ou de taoisme.

Objets exposés dans la galerie de Serge le Guennan.

Typiquement, l'objet qui intéresse Serge le Guennan a 100 a 200 ans maximum. Il s'agit d'un objet du quotidien ou de cérémonie ou encore une amulette de chaman en bois, bronze ou ivoire. Il degage quelque chose qui le distingue des autres, grâce au talent du sculpteur, à la beauté de la matiere ou é l'originalité de sa finalité.

Galerie Stella L. 3, rue Visconti, Paris 6e.

Les recherches menées ces jours-ci aux Archives Nationales sont focalisées sur l'histoire "vivante" de la rue. J'ai consulté de nombreuses expertises du 17e et 18e siècle qui concernent quelques uns des immeubles de la rue. Ces expertises peuvent avoir été commandées suite à un litige entre le propriétaire et un menuisier, ou bien à l'occasion d'une adjudication ou encore dans le but d'évaluer le prix d'un immeuble avant un héritage.

Deux plans dresses au cours d'expertises. En haut, le 16, rue Visconti en 1789, et en bas la façade du 14, rue Visconti en 1771.

Chacune de ces expertises donne lieu à une description plus ou moins minutieuse de l'immeuble "de fond en comble". Curieusement, il y a beaucoup d'actes qui concernent le 16, rue Visconti, surtout pour la période qui suit la transition des Lovencourt vers les Champeron (voir la lignée des proprietaires dans la page consacree au 16). Cela permettra de dresser un intéressant tableau des modifications de l'immeuble surtout au 18e siecle. Les autres immeubles concernés sont le 6, le 8, le 10, le 14 et le 16, ainsi que le 25. Je n'ai pas encore vu tous les actes et il en reste beaucoup pour lesquels il subsiste un gros doute sur l'identite de la rue : c'est toujours la rue des Marais, mais c'est probablement la rue des Marais Saint-Martin dont il s'agit...

Ces donnees, en quantité considérable, seront progressivement depouillées et serviront a enrichir les pages de chaque immeuble ainsi qu'une future page consacrée a l'histoire de la rue du point de vue de son aspect. Ce n'est pas encore tout a fait clair dans mon esprit, mais j'ai envie de rassembler tout ce que j'ai sur l'etat des immeubles a differentes époques, le pavage de la rue, la création des trottoirs, la mise en place de l'éclairage au gaz puis l'asphaltage de la rue au début du 20e siecle, etc

Les recherches aux Archives Nationales, aux Archives de Paris et à la BHVP m'ont permis de trouver une quantité impressionnante d'informations sur les différents propriétaires de chaque immeuble des deux îlots bordants la rue Visconti.

En particulier, je suis tombé sur un mémoire date de 1695 qui décrit la lignée des propriétaires de presque toutes les maisons construites sur le petit Pré-aux-Clercs depuis le lotissement originel en 1540... On decouvre que le tracé effectué par le premier proprietaire du terrain en 1540 a défini la forme des parcelles du cadastre actuel, plus de 450 ans apres !

Lotissement originel du petit Pre-aux-Clercs entre 1540 et 1546 par Pierre le Clerc.

Par un recoupement des informations, et en allant rechercher quelques actes notariés, j'ai pu reconstituer la "généalogie" complète du 21, rue Visconti, et je pense que très rapidement, d'autres suivront (par soucis de discrétion, mes recherches s'arreteront aux années 1950).