7, rue Visconti


Histoire

Cette maison, sans désignation particulière, appartenait en 1547 au maître brodeur Honoré Georges, également propriétaire du 5 et était sous l'influence de la censive de l'abbaye Saint-Germain. Comme la plupart des maisons situées sur cette censive, on ne connaît pas bien son histoire avant le XIXe.

L'immeuble du 7 est acheté en 1842 par la famille Villetard, qui fera l'acquisition du 9, rue Visconti en 1845 et réunira les deux parcelles en une seule. Dans le cadre du prolongement de la rue de Rennes, la Ville de Paris exproprie les héritiers Villetard en octobre 1919 par voie d'adjudication judiciaire. L'immeuble est alors dans un état dit "très médiocre", certains logements sont jugés insalubres au point qu'ils sont sous le coup d'une interdiction d'habitation ! La société Bernheim, concessionnaire du prolongement de la rue de Rennes, s'en porte acquéreur pour 138 000 fr. La société espérait bien rentabiliser son achat en valorisant la parcelle qui se situait à l'angle est de la rue Visconti et de la "future" rue de Rennes... Le projet ayant été abandonné, Bernheim s'est retrouvé avec l'immeuble et son insalubrité sur les bras !


De gauche à droite : Façade du 7 avant les travaux avec l'ancienne entrée du 7 (cliché B.E.-R.) ; carte de visite du "Couloir Visconti" (Archives privées) ; démolition de l'ancien couloir d'entrée du 7 à l'occasion des travaux de rénovation en 2007 (cliché B.E.-R.).

En 2007, le local commercial du rez-de-chaussée a été entièrement rénové. A l'occasion des travaux, et avant qu'il ne disparaisse définitivement, on a pu voir l'ancien couloir d'entrée de l'immeuble du 7. Cette entrée était depuis longtemps condamnée puisque les habitants rentrent par l'entrée du 9. Ce couloir avait été occupé par Mme Diani, marchande de lait, puis en 1958 par Florence Jonquières qui en avait fait une échoppe de vente de son artisanat. Il était ensuite devenu une annexe de l'atelier Napolitano. Le couloir présentait un détail architectural intéressant : du côté du mur mitoyen, un "égout" d'origine (une rigole) était pratiqué dans le sol pour que les eaux de la cour s'écoulent dans la rue. Après analyse, le même égout existe dans le couloir d'entrée du 9, mais est comblé par du ciment.


Sol de l'ancien couloir d'entrée du 7 avec la rigole (ici soulignée pour plus de lisibilité) aujourd'hui comblée (cliché B.E.-R.).

Galerie

Cadastre (plan du rez-de-chaussée) levé par Philibert Vasserot au cours de la première moitié du 19e siècle.


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