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Une nouvelle galerie d'art primitif s'est installée récemment dans la rue au numero 3. L'un des deux propriétaires, Serge le Guennan, travaille dans le milieu de l'art primitif depuis près de 30 ans, mais c'est la première fois qu'il ouvre une galerie. Une première occasion l'avait déja amené a croiser la rue Visconti il y a 25 ans, mais en ce temps là , la rue était trop sinistre, isolée et sale (les commercants l'appelaient à l'époque "la rue de la pisse"...). Heureusement la rue à depuis gagné en prestige, et Serge le Guennan, à la recherche d'un local a profité du depart de son ami d'école, l'éditeur de mobilier, qui vendait sa galerie.

Serge le Guennan, un des deux proprietaires de la galerie.

L'apparition de marchands d'art primitif ne date pas d'hier. Les premieres galeries de ce type sont apparues dans les annees 1940, rue des Beaux-Arts, rue Jacques Callot, rue Guenegaud. A une epoque plus récente, la galerie Noir d'Ivoire fut la première à s'ouvrir rue Visconti, mais c'était déja la deuxième ou troisième génération dans le quartier.

La nouvelle galerie est la troisième dans la rue à se consacrer au vaste domaine de l'art primitif, et comme chacun sait, la concentration, loin de nuire au commerce, attire davantage de clients.

Serge le Guennand est specialisé dans les arts primitifs de l'Asie du Sud-Est, d'Afrique et un peu d'Océanie. A cause de la mutation du marché (de plus en plus de demandes pour des objets de plus en plus rares et chers), il explore depuis l'art Chinois "non classique" des cultures animistes teintées de bouddhisme ou de taoisme.

Objets exposés dans la galerie de Serge le Guennan.

Typiquement, l'objet qui intéresse Serge le Guennan a 100 a 200 ans maximum. Il s'agit d'un objet du quotidien ou de cérémonie ou encore une amulette de chaman en bois, bronze ou ivoire. Il degage quelque chose qui le distingue des autres, grâce au talent du sculpteur, à la beauté de la matiere ou é l'originalité de sa finalité.

Galerie Stella L. 3, rue Visconti, Paris 6e.